Miroir...quelle est la plus belle...Montréal ou Toronto?
Le choix de Toronto, ville reine de Montréal en Lumière a remis de vieux discours en scène et a été l'occasion de vaines comparaisons. Ces deux villes ne peuvent avoir la même expression culinaire. Au lieu de se comparer, mieux vaut se connaître. Et ces deux semaines de festivités étaient une belle occasion de le faire. Les cuisiniers torontois les ont passées chez nous.
Les toiles des peintres ne parlent pas toutes de la même façon. Les assiettes des cuisiniers ne disent pas toutes la même chose. Avant que l'on y mette la fourchette, l'odeur de la sauce du coq au vin chante déjà les louanges du plat. Ni odeur, ni sauce dans les plats que présentait Anthony Walsh, au Decca77.
"Vous semblez perplexe". Comment ne pas l'être devant ces assiettes d'une grande beauté, dépouillées de tout artifice. Comment ne pas l"être devant un foie de lotte appuyé sur deux petits morceaux d'ananas confit soulignés par une purée de courge. Comment ne pas l'être devant une "assiette du boucher" qui décline parfaitement les présentations avec, parmi elles, une hutre enveloppée d'une pellicule de boeuf. Comment ne pas l'être devant une assiette joliment agencée avec filet de bison, oeuf de caille, champignon et escargot, purée de chèvre et émulsion d'ail rôti. Cela demande réflexion. Et cela séduit. Ces cuisiniers, Anthony Walsh de Canoe et Daren Bergeron de Decca 77 sont des virtuoses. Et confirment que pour arriver à cette qualité dans l'assiette il faut s'appuyer sur des produits d'une qualité irréprochable.
Anthony Walsh, comme Jamie Kennedy, fait partie de Slow Food et défend ardemment le travail des artisans producteurs. Au Québec, Slow Food n'attire pas encore les cuisiniers dans ses rangs. Un bon point de comparaison à mettre sur le terrain des discussions.
vendredi 29 février 2008
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire