Sollicités pour identifier le mets national du Québec, les lecteurs du journal Le Devoir ont donné leurs réponses et un jury d'experts a tiré la ligne directrice de ce sondage. Le plat gagnant: le pâté chinois.
On comprend que la tourtière était, elle aussi, en bonne position. Ce qui aurait troublé le choix, c'est l'identification à la tourtière du Lac Saint-Jean. La population du Saguenay-Lac-Saint-jean a raison de vouloir faire reconnaitre l'origine de ce mets particulier. Mais la tourtière du Lac-Saint-jean n'est pas une tourtière. Parce que ce n'est pas une tourte. Parce qu'elle n'est pas cuite dans une tourtière.
Le mot tourte évoque une forme ronde. Depuis le 14è siècle le mot est identifié à une tarte couverte. c'est à dire à une préparation de viandes, ou de poissons enfermés entre deux abaisses scellées. Le plat de cuisson s'appelle une tourtière qui est un moule à tarte à bords hauits.
La tourtière a pris le nom de son plat de cuisson comme l'ont fait, par exemple, le tajine ou le cassoulet (cuit dans une cassole en terre). On pourrait dire que le päté au saumon, le pâté au poulet sont des tourtières.
Un mets national est issu de la cuisine familiale, c'est à dire de cuisine de femme . Même, souvent, de cuisine familiale pauvre.
Le pâté chinois a une parenté certaine avec le hachis parmentier qui est un exemple d'une cuisine d'utilisation de restes: les restes de la viande de pot-au-feu. Le premier coiffe la viande d'une vraie purée de pommes de terre, le second de pommes de terre pilées. Le maîs signe l'entrée du plat en terre américaine.
Le pouding chômeur a été choisi comme dessert national!
dimanche 16 décembre 2007
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2 commentaires:
Oui pour le pâté chinois et le pouding chomeur pour les «vieux» de plus de 50 ans. Pas sûr que les moins de 30 ans proclameraient le pâté et le pouding comme «plat national»
Vous avez sans doute raison, mais les moins de 30 ans faisaient aussi partie du sondage...en principe.
Il reste que l'idée est intéressante. Elle le serait encore plus si on cherchait les plats qui identifient les régions, ceux qui sont ancrés dans l'histoire particulière des territoires...le pot-en-pot des Iles de la Madeleine, le pâté croche de l'Ile aux Coudres, les chiards de goèlette, les soupes à la gourgane...Ce serait une belle recherche dont pourraient se charger les Associations touristiques régionales, les Tables de concertation et, pourquoi pas, SlowFood dont un des buts est de sauvegarder les traditions qui se perdent
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