Si la fondation de la ville de Québec n'est pas le début de tout, c,est tout de même un bon point de départ. Et les célébrations du 400è, une bonne occasion de plonger dans l'Histoire. L'Histoire qui n'est pas faite que de vieilles choses radotées, mais de mille et une bien vivantes. L'été va revenir. On pourrait en profiter pour faire des projets de voyages particuliers et prendre les chemins qui se promènent dans le passé et ceux qui préparent un futur au présent.
En attendant, on pourrait relire, ou lire, des livres qui parlent de la vie au quotidien au cours de ces quatre siècles. Et, en même temps, vérifier s'il est vrai que la cuisine québécoise est partie du ragoût de boulettes pour aboutir à la poutine!
Aux éditions Art Global, fin 2004 et en prévision des célébrations d'aujourd'hui, Hélène-Andrée Bizier avait publié un beau petit livre intitulé Le menu quotidien en Nouvelle-France. Le corps principal de cet ouvrage reproduit un long texte de Robert-Lionel Séguin, historien et ethnologue, parlant de l'alimentation en Nouvelle-France. Il débute sur cette phrase;" les premières générations de Canadiens mangent à l'européenne.". Au fil des pages, sont énumérées toutes les denrées du "panier d'épicerie". L'auteur émet ce commentaire:" L'habitant se nourrit mieux que la plupart des paysans et des artisans métropolitains...on mange et boit à la française jusqu'au traité de Paris". Selon lui la "cuisine canadienne serait d'invention relativement récente, c'est-à-dire du 19è siècle".
Lorsqu'il écrit Les anciens Canadiens, Philippe-Aubert de Gaspé a soixante-seize ans. Il situe son récit en 1757. il était né en 1786. il faut avoir la patience de lire ces longues pages. mais on y trouve d'étonnantes descriptions de ce que l'on mangeait. Et ce que l'on mangeait et buvait est loin d'être triste. Les hommes buvaient des eaux de vie, les femmes, des liqueurs de framboise, d'anisette.On cuisait de nombreuses viandes, on préparait des montagnes de crêpes en saupoudrant chacune de sucre d'érable, on serait des oeufs à la neige, on faisait frire des croquecignoles dans le saindoux (on le fait encore aux Iles de la Madeleine, mais dans de la graisse de phoque),etc...L'auteur donne même la "recette" d'un pâté géant qui rend bien pâles nos tourtières.
Jean O'Neil a plusieurs fois écrit sur le fromage "raffiné "de l'Ile d'Orléans, le premier fromage de la Colonie venu en droite ligne dans les bagages des gens de St-Pierre originaire de l'Aube et de l'Yonne. Il faut relire cette histoire dans Une autre Ile d'Orléans paru chez libre Expression. Comme il faut lire les autres livres de Jean O'Neil (Chère chair, en particulier), ce promeneur malicieux, gourmand, attentif aux moindres détails des manifestations de la vie.
lundi 21 janvier 2008
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