samedi 28 mars 2009

Slow Food et le Boeuf en Or

On peut aller à contre-courant et avancer. On peut être contre tendance et trouver une place. Même une très bonne place. C'était l'une des réflexions de monsieur Jean=Claude Dufour, professeur à l'université Laval, conférencier au Forum sur la commercialisation des produits agroalimentaires, organisé par le SADC- Vallée de l'Or, à Rivière-Héva, la semaine dernière. Il s'adressait particulièrement à un groupe d'éleveurs de bovins de boucherie qui veulent mettre sur le marché des bovins nés, élevés, nourris, engraissés, abattus, mis en marché en Abitibi-Témiscamingue, une région nordique propice à cette production. Même si le boeuf n'est pas à la mode!
Ce qui n'est pas une mode, mais une tendance véritable, c'est la philosophie slow food du "bon. propre et juste". C'est à cette philosopie que répond la production d'un nouveau boeuf de boucherie, fruit d'une recherche menée à l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, une viande qui vient d'arriver sur le marché local sous le nom de VitaliPré.
Preuve que c'est une tendance: lorsque la recherche a commencé, les chercheurs étaient dans l'optique slow food sans le savoir! C'est sous le nom de Boeuf en Or, Boeuf à l'Herbe que la recherche a commencé. Ces bovins sont nourris d'herbe et de fourrage, ce qui est considéré comme l'Or Vert de la région.
À l'occasion d'un souper-conférence organisé par le convivium Slow Food de l'Abitibi-Témiscamingue, à l'hôtel Forestel de Val d'Or, madame Carole Lafrenière qui pilote la recherche à l'Université, a présenté ce boeuf.
Six fermes participent à ce projet et sont assujettis à des cahiers de charges. Le réseautage permet de mettre sur le marché des bêtes de janvier à décembre. Les bovins sont élevés sans antibiotiques, sans stimulants de croissance et sont nourris, exclusivement, du lait de leur mère, d'herbe et de fourrage. Aucun grain n'entre dans leur alimentation. Ce qui a une incidence importante sur la santé des consommateurs Alors que le boeuf traditionnel est déséquilibré dans le rapport des omégas, la viande VitaliPré offre un équilibre parfait entre les oméga3 et oméga6.
Bon, cette viande maigre et tendre a du goût. Certains disent retrouver le "goût d'autrefois".
Propre (respect de l'environnement): on reproche à la production de viande de boucherie d'utiliser beaucoup d'énergie et d'eau pour la production du grain. VitaliPré n'utulise aucun grain dans l'alimenttion. Les émissions de méthane par les troupeaux serait réduites dans cette forme d'élevage.
Juste: La production du boeuf VitaliPré relie le producteur, le boucher, le restaurateur, le vendeur. Cette boucle permet une rémunération juste.
La traçabilité est assurée de la ferme à l'assiette.

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