samedi 24 novembre 2007

RestoNote

Les restaurants feront-ils partie des préoccupations de ceux qui planifient le Quartier des Spectacles. La restauration peut-elle être considérée comme une "industrie culturelle"? Dans la "culture" où se situent la cusine et les cuisiniers?
Théâtre et restaurants peuvent faire la paire avec bonheur. le Théâtre du Nouveau-Monde l'a bien compris, qui a installé un restaurant dans ses murs. Le Piémontais, au moment de son ouverture, il y a de nombreuses années dans un secteur excentré, a connu rapidement le succès grâce à la fréquentation des gens de théâtre. Les exemples sont nombreux...
Cuisine &Dépendance jouxte L'Espace Go. C'est une adresse à retenir, mais pas seulement aux heures de représentations. les soirs et les midis aussi.
Jean-Paul Giroux, cuisinier-restaurateur de mémoire longue y est installé. On l'a connu au St-Augustin, de Saint-Augustin de Mirabel, où il a nourri sa table de tous les produits des artisans locaux. Pour venir à Montréal il s'est associé à Danielle Matte, restauratrice qui a mené la destinée du Club des Pins tambour battant.
Au bord du boulevard St-Laurent, Cuisine & Dépendance est un beau restaurant, chaleureux, animé dans un décor où rien n'a èté laissé au hasard. La table, on s'en doute, est fidèle aux préoccupations de choix des produits du cuisinier. Le soir, la carte change tous les jours de propositions. Le midi, le menu est à prix fixe. Potage St-Germain, tartare de saumon, Parmentier d'agneau, aile de raie, peuvent s'y retrouver et, toujours, servis avec une élégante simplicité.
CUISINE&DÉPENDANCE
4902, boul St-Laurent
514-842 1500
www.cuisineetdependance.ca

lundi 19 novembre 2007

NOEL SUR LA ROUTE DES VINS

C'est l'odeur du vin chaud qui flotte sur les Marchés de Noël alsaciens. Et c'est la Route des Vins qui conduit vers leMarché de Noël de la région de Brôme-Missisquoi.
Le marché de Noël c,st la grande tradition qui anime les petites et les grandes villes alsaciennes du 24 novembre au 31 décembre. Tout a commencé à Strasbourg, à la fin du 16èe siécle, autour de la cathédrale, fête de réjouissance et de partage avant de devenir prétexte à commercer.
La région de Brôme-Missisquoi s'inspire de cette tradition pour proposer une autre façon de faire le magasinage de Noël, plus douce, plus conviviale. C'est l'occasion de prendre la route....la Route des Vins.
Balisée officiellement, elle se déploie sur 136 kilomètres et, pour l'animer à coeur d'année, des thèmes sont développés qui associent tout ce qui peut graviter autour de cette artère. la randonnée, le sport, la gastronomie, les arts, le tourisme en général et, cette année, la recherche des cadeaux de Noël.
La neige couvre les vignes, mais il fait chaud chez les vignerons. Chacun a choisi une façon de recevoir et de faire des propositions différentes. Le plus ancien des vignobles québécois, les Cötes d'Ardoise, a réuni des sculpteurs. Le vignoble de l'Orpailleur a transformé son économusée en petit salon des métiers d'art; Le vignoble Les Blancs Côteaux offre une sélection de produits gourmets régionaux, etc...À la Cidrerie Fleurs de Pommiers on peut acheter un sapin de Noël en buvant un cidre chaud...
En suivant cette route, on peut faire des crochets et passer par Sutton, Cowansville, Bedford, Lac-Brôme qui entrent dans cette danse des achats.
Bien sûr, ce sera l'occasion rêvée de faire provision de bonnes bouteilles et celle, particulière, de choisir un vin de glace.
www.laroutedesvins.ca ou 1-888-811-4928

vendredi 16 novembre 2007

CAFÉ ET FROMAGE EN DUO

Si les mariages de vins et de fromages peuvent réserver des surprises, ils n'étonnent plus. Le mariage du café et du fromage demande réflexion.
C'est à cet exercice que le convivium SlowFood-Montréal conviait ses membres. Sceptiques, certains l'étaient. Intrigués, quelques uns le sont demeurés. Convaincus, plusieurs sont repartis en se promettant de recommencer.
Christian Lacroix est un torréfacteur qui semble connaitre chaque grain de café produit dans le monde. Il les torréfie avec précision en tenant compte, non seulement de leur nature, mais (et peut-être surtout) en fonction du rôle qu'il leur réserve. Si la tasse les attend, ce n'est pas pour le réveil du matin.
Lors de cette rencontre un seul fromage était proposé. mais un fromage à trois stades d'affinage, un mois, trois mois, six mois.
C'est le Comtomme de la fromagerie La Station, à Comptom qui était sur la sellette. Un fromage fermier fait de lait cru biologique, vendu sous la désignation Fromage de Pays, une pâte pressée à croûte lavée.
Le savant cocktail de café de Christian Lacroix était préparé en cafetière à piston (Bodum), mais avec des degrés de torréfaction différents pour la dégustation. Pour le dernier mariage, le café était servi sous la forme d'un espresso.
Un mois d'affinage, c'est peu pour ce fromage. Il fallait être un expert pour ne pas voir le fromage s'évanouir et le café triompher.
Trois mois, les choses changent. Fromage et café se parlent et l'on découvre ce qu'ils peuvent se dire.
Six mois, tout change. Le mariage a été fait en deux temps. Le premier avec un café en cafetière. Le second, avec un espresso. Et, chaque fois, l'étonnement est au rendez-vous. Un autre univers se profile qui n'est plus celui du fromage, qui n'est plus celui du café.....Une troisième dimension a dit quelqu'un...

mercredi 14 novembre 2007

CHANGEMENT DE CAP

Rue Crescent, la belle maison qui a abrité Les Halles est maintenant devenue celle d'un restaurant de cuisine indienne, le Dévi.
On aurait pu penser que les mânes veilleraient au grain...
C'était un midi, une bonne occasion pour une approche. La carte est en vigueur. Une table d'hôte est proposée. C'est elle qui a été choisie.
Parce que le restaurant est devenu une grande salle triste. Parce que le service l'arpente et n'a pas le temps d'être aimable. Il est efficace.
La table d'hôte l'est aussi ($9.90), avec un choix de deux entrées, soupe ou salade, de trois plats, poulet
Karma ou agneau Windaloo, ou crevette et un dessert.
Le poulet était tendre, noyé dans une sauce épaissie et fade, accompagné d'un bon riz basmati et de cette préparation faite pour apaiser l'ardeur des épices et parfaitement inutile dans ce cas là. L'agneau était à l'opposé: un feu ardent sur les papilles. En entrée, la soupe était parfumée; la salade faite de concombre et de poivron était croquante. Au dessert....une petite boule anonyme.

DÉVI
1450, rue Crescent
514-286-0303

vendredi 9 novembre 2007

PLAT NATIONAL

Dans son édition de samedi dernier, Le Devoir invitait ses lecteurs à un exercice d'actualité: Chercher le mets qui porte en lui l'identité québécoise. C'est à dire, trouver le plat national du Québec.
C'est un coup de sonde sympathique. C'est bien rare que l'on pense à associer le culinaire et l'identitaire, la cuisine et la culture. Le résultat de ce sondage ne définira que le plat national des lecteurs du Devoir, mais entrainera, peut-être, une réflexion intéressante. La cuisine québécoise, dont on se plait à nier l'existence, pourrait trouver des défenseurs.
Le plat que l'on recherche doit "trouver un ancrage solide dans la tradition familiale du Québec.....ce plat doit apparaitre d'une façon régulière au menu au sein de ces mêmes familles...il doit être courant sur tout le territoire.... doit se trouver sur la carte des restaurants populaires".
Se partagent un plat national, les vieux et les jeunes, les riches et les pauvres, régulièrement et partout...Osera-t-on dire que le spaghetti rallie les estomacs de Gaspé à Matagami en passant par Coaticook?

jeudi 8 novembre 2007

UN AUTRE DELMO

Rue Notre-Dame, longtemps fermées, les portes de Delmo viennent de s'ouvrir. Ceux qui les franchiront pour la première fois découvriront un nouveauet beau restaurant. Les habitués du vieux Delmo les pousseront avec une curiosité teintée d'inquiétude. Quest-il advenu de ce décor si particulier et de cette ambiance tout aussi particulière?
Sans avoir été classé monument historique, Delmo l'était en fait. L'origine de la maison est restée nébuleuse. Le décor était d'une autre époque et, peut-être, l'ambiance l'était-elle aussi.
Du décor initial, il reste peu de chose. La première salle, unique à Montréal, s'enfonçait en couloir, bordée de chaque côté par un long bar-comptoir devant lequel on s'asseyait pour diner. Au mur, une murale et des miroirs tenaient compagnie au dineur solitaire. De cet extraordinaire aménagement, un seul mur est encore doté. Le deuxième comptoir massif a laissé
la place aux tables et la murale est remplacée par des miroirs. La petite salle du fond, si triste et dont l'ambiance faisait contraste avec celle de la salle d'entrée, est complètement transformée, vivante maintenant et, même, bruyante.
Le plus spectaculaire de la transformation de Delmo c'est l'ouverture vers un deuxième étage auqeul conduit un très bel escalier. L'éclairage scintille partout. Il faut prêter attention à une oeuvre sculpturale que l'on ne remarque pas si on ne lève pas les yeux.
Côté cuisine, Delmo était un restaurant spécialisé dans le service de poissons et de fruits de mer. Le nouveau Delmo fait écho à cette tradition. Il ne devrait pas. L'ancien Delmo servait, impeccablement et sans artifice, des poissons cuits avec justesse. Les deux plats de poisson goûtés ce jour là n'étaient pas à la hauteur. La morue fraîche pochée, beurre à l'orange (25$) aurait pu être n'importe quel poisson blanc et la sauce n'avait pas plus d'intérêt. La lotte au curry rouge, riz basmati aux légumes (22,75(, trop cuite était écrasée par l'épice.
Mais le plat le plus décevant est cette crème de tomate Delmo ($8), On se déplaçait pour choisir ce plat. Vraisemblablement, le nouveau cuisinier ne l'a jamais goûtée et n'a pas pu obtenir la recette. Ce qui n'est pas étonnant. L'irascible ancien propriétaire n'ayant jamais voulu la communiquer. Celle-ci n'était qu'une préparation rouge et très acide.

DELMO
211 ouest, rue Notre-Dame
514-448-1869