Si les mariages de vins et de fromages peuvent réserver des surprises, ils n'étonnent plus. Le mariage du café et du fromage demande réflexion.
C'est à cet exercice que le convivium SlowFood-Montréal conviait ses membres. Sceptiques, certains l'étaient. Intrigués, quelques uns le sont demeurés. Convaincus, plusieurs sont repartis en se promettant de recommencer.
Christian Lacroix est un torréfacteur qui semble connaitre chaque grain de café produit dans le monde. Il les torréfie avec précision en tenant compte, non seulement de leur nature, mais (et peut-être surtout) en fonction du rôle qu'il leur réserve. Si la tasse les attend, ce n'est pas pour le réveil du matin.
Lors de cette rencontre un seul fromage était proposé. mais un fromage à trois stades d'affinage, un mois, trois mois, six mois.
C'est le Comtomme de la fromagerie La Station, à Comptom qui était sur la sellette. Un fromage fermier fait de lait cru biologique, vendu sous la désignation Fromage de Pays, une pâte pressée à croûte lavée.
Le savant cocktail de café de Christian Lacroix était préparé en cafetière à piston (Bodum), mais avec des degrés de torréfaction différents pour la dégustation. Pour le dernier mariage, le café était servi sous la forme d'un espresso.
Un mois d'affinage, c'est peu pour ce fromage. Il fallait être un expert pour ne pas voir le fromage s'évanouir et le café triompher.
Trois mois, les choses changent. Fromage et café se parlent et l'on découvre ce qu'ils peuvent se dire.
Six mois, tout change. Le mariage a été fait en deux temps. Le premier avec un café en cafetière. Le second, avec un espresso. Et, chaque fois, l'étonnement est au rendez-vous. Un autre univers se profile qui n'est plus celui du fromage, qui n'est plus celui du café.....Une troisième dimension a dit quelqu'un...
vendredi 16 novembre 2007
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