mardi 27 mai 2008

Le pourboire...pourquoi?

Quand à la fin du repas, l'addition arrive sur la table, la question du pourboire se pose. Comment le calculer? Avant ou après la taxe. Avec ou sans le vin? En fonction de la qualité du service, de l'amabilité ou de la profondeur de l'échancrure du corsage. Le porter sur la carte de crédit ou le remettre en argent.... Quel que soit le pourcentage que l'on consentira à calculer, le montant sera le salaire de celui qui aura assuré le service.
Le service de table est payé au salaire minimum pour les employés à pourboire. C'est à dire à un taux inférieur au salaire minimum.
La cuisine a changé. La salle doit changer elle aussi. Mais, ce n'est pas parce que les assiettes sont maintenant montées par les cuisiniers que le service de table doit être composé de "porteurs d'assiettes". On ne reviendra pas aux préparations en salle. Pas tout de suite en tout cas. Dans le service de restauration, il y a bien plus à faire que le va et vient entre les cuisiniers et les clients. "Recevoir quelqu'un, c'est se charger de son bonheur tant qu'il est sous son toit".. Le service de table est chargé d'assurer ce "bonheur". Et c'est exigent. Cela demande de la souplesse, de la psychologie, de la patience, de l'intelligence et une bonne connaissance de la cuisine.
La cuisine et la salle sont les deux pôles de la restauration. Alors, pourquoi l'un est à salaire fixe et l'autre à pourboire? Avec des disparités qui peuvent être choquantes. Si, dans les deux cas, ce sont des professionnels, formés dans des écoles, munis de diplômes, pourquoi ceux qui sont en salle sont-ils "à pourboire"?
Quelques établissements rétablissent l'équilibre en instaurant une politique de partage entre la salle et la cuisine. Au Kitch en Galerie, on a réglé, radicalement, la question. Ce sont les cuisiniers qui font le service. À Val d'Or, un restaurant a pris position. Au J'aime, les pourboires sont interdits! Tout le monde a un salaire, du côté de la salle comme du côté de la cuisine.

3 commentaires:

L'Unanime a dit…
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L'Unanime a dit…

Traditionnellement en restauration, le pourboire était égal à 15% de la facture, avant les taxes.

Durant plusieurs années, au Québec, les taxes de vente cumulées égalaient environ 15%, alors les clients additionnaient ces 2 taxes (tps et tvq) pour savoir combien donner en pourboire.

Depuis, Monsieur Harper a diminué, par 2 fois, le pourcentage de la tps. Mais les clients ont gardé l'habitude de donner un pourboire égal aux taxes.

Conséquence: chaque fois que les taxes baissent, mon salaire baisse!

L'Unanime a dit…

Interdire le pourboire, j'y pense...

C'est une idée alléchante, mais...

Pour pouvoir donner un salaire décent à nos employés serveurs, il faudrait augmenter considérablement les prix sur le menu, les clients sont-ils prêts à ça? J'en doute!