mardi 30 octobre 2007

RENDEZ-VOUS SUR LA PLAZA

Ouvert depuis quelques mois, L'Étoile est l'avant-dernier né des frères Holder puisque le trio vient de redonner vie au Delmo.
Rue St-Hubert, dans la portion de cette artère commerciale où les trottoirs se promènent sous des marquises, L'Étoile est une bonne étoile.
Il y a plusieurs années (trop longtemps pour nos mémoires oublieuses), Roger Jeanin avait ouvert son premier Languedoc dans ce secteur. Un petit restaurant servant une bonne cuisine française. Fait curieux, quelques années plus tard il le déménageait à quelques portes de l'endroit où les Frères Holder ont installé, beaucoup plus tard, la brasserie qui porte leur nom.
Toute neuve, L'Étoile a l'air d'être là depuis toujours tant le restaurant se fond dans l'espace de cette Plaza. Le plancher semble avoir été patiné par le temps. Les colonnes aussi, même si elles sont coiffées par Carlito Dalceggio qui signe aussi la grande murale. Le mobilier rappelle des souvenirs. Les grandes baies n'ont pas l'air de vitrines. L'ambiance est celle d'une brasserie (qui pourrait avoir des airs de taverne), calme ou bruyante selon les heures. On y est bien.
Côté cuisine, la carte lorgne du côté de ces plats de la cuisine italienne qui font partie de notre quotidien. Elle regarde aussi du côte des plats de la cuisine, dite bistrot, en leur apportant une touche de fantaisie. Les frites sont blondes, les sauces ont du goût, les desserts sont connus, mais bien faits. C'est un menu réconfortant.
D'autant mieux que, le midi, celui qui choisit un linguini à l'ail rôti, ou une quiche, ou un ciabatta aux légumes grillés, tartinade de chèvre et basilic frais, règlera une addition (avant taxe et service) de $10, soupe ou salade et café compris. À l'heure du lunch, tous les plats sont offerts en table d'hôte. Midi ou soir on peut se contenter avec un sandwich..un sandwich étoile.
L'ÉTOILE
6230, rue St-Hubert
514-787-4647

PAS DE QUOI RIRE

Quand on a eu une enfance tartinée à la vraie "vache qui rit", il n'y a plus de quoi rire. Elle n'a pas de rides mais, côté fromage, elle a mal vieilli la vache!
Rubiconde, hilare, les pendants d'oreilles répétant son image à l'infini, la mascote de la Fromagerie Bel se détache, sur fond bleu, sur la couverture d'un petit livre qui lui est consacré: La vache qui rit, sa vie, ses recettes, publié chez Michel Lafon
C'est un beau petit livre, agréable à feuilleter, abondamment illustré, qui raconte l'histoire d'un succès. Un succès commercial. Une histoire qui peut faire réfléchir. Celle d'un fromage né artisanal, devenu industriel, né dans une petite ville et vendu, maintenant, dans le monde entier, fabriqué sous licence à l'étranger.
Mëme si elle ne portait pas encore ce nom, La vache qui rit est née en 1865 dans une petite ville du Jura. Jules Bel faisait, à Lons-le-Saulnier, l'affinage des fomages Comté. Après la guerre de 14-18, son fils Léon comprendra vite l'intérêt d'utiliser une technique mise au point en Suisse pour fabriquer un fromage fondu. La marque est déposée en 1921. La Fromagerie Bel est l'une des premières, en France, à utiliser la publicité. Dès la première heure, elle le fait à grande échelle. Elle continue à le faire. Ce que le livre montre bien.
Mais il manque un chapitre à ce livre. Tout laisse croire que la vache qui rit est toujours faite de fromage Comté, de beurre et de crème, le tout fondu et prêt à tartiner...une vraie crème de gruyère.
Voilà ce que l'on peut lire sur l'étiquette de La vache qui rit fabriquée, sous licence, au Canada: "substances laitières, fromages (lait pasteurisé, substances laitières modifiées, culture bactérienbne, sel, chlorure de calcium, enzyme microbien), phosphate de sodium, sel, acide citrique".
Ce fromage avait de la texture et du goût. Maintenant, il est mou, sans goût, trop salé.
La vache qui rit? Une image publicitaire.

mercredi 10 octobre 2007

Vinum & Musica- l'art au service de l'art

" L'äme du vin chantait dans les verres..." Le génie du vin est encore dans ces lampes d'Aladin que sont ces flacons impressionnants qui ont pour noms Melchior, Balthazar, Salmanazar.. Il faudra sans doute attendre vingt ou trente ans pour le libérer d'une telle emprise.
Embouteillé en 2003, dans un flacon de 18 litres ,un Campaccio-Terrabianca, de Toscane , ne pourra être libéré avant de nombreuses années. Mais, une bouteille de 18 litres, est-ce encore une bouteille? C'est une oeuvre d'art.
Et elles sont nombreuses à être mises à l'encan au profit du Concours musical inernational de Montréal, présenté annuellement en partenariat avec les Jeunesses musicales du Canada. En fait ,45 bouteilles de vins rares, en formats tout aussi rares, couvrent 45 ans de production vinicole. Les noms peuvent donner le vertige et les années aussi: Romanée-Conti, Domaine de la Romanée- Conti 1969 en double magnum; Chäteau Margaux, Margaux, 1987 en double magnum, Domaine Joseph-Drouhin 1999, Griotte-Chambertin en Salmanazar, Château Montrose, Saint-Estèphe 1988, en Impériale...
L'événement était orchestré au Parquet du Centre CDP Capital, sous la présidente d'honneur de monsieur Pierre brunet, président du Conseil d'administration de la Caisse de dépôt et placement du Québec.
La prochaine édiditon du Concours musical international de Montréal sera consacrée au piano et se déroulera du 19 au 29 mai 2008.
À titre de repère: magnum: 1,5L; double magnum:3L; Jeroboam: 5L; Mathusalem: 6L; Salmanazar: 9L; Balthazar, 12L; Melchior, 18L.
Qu'importe le flacon?...pas tout à fait!

lundi 8 octobre 2007

Québec 2008

Les confréries bachiques et les club gastronomiques d'Europe et d'Amérique, se donnent rendez-vous à Québec en 2008.
Deux événements particuliers sont inscrits au programme des festivités qui marqueront le 400è anniversaire de Québec. Le Rassemblement mondial des Confréries bachiques se déroulera du 5 au 8 juin. Le Festival mondial de l'Harmonie des mets et des vins se tiendra du 5 au 14 juin.
L'Ile d'Orléans, pour l'occasion, reprendra-t-elle son titre d'Ile de Bacchus?
Lors de ces manifestions bachiques et gastronomiques, Québec affirmera sa place comme point de rencontre entre l'Europe et le Nouveau Monde. Des dégustations, des repas, des défilés colorés, des atelierss où des questions sérieuses seront débattues, des conférences grand public s'adresseront aux spécialistes autant qu'aux amateurs.
Les restaurateurs de Québec seront aux premières loges pour mettre en valeur la richesse de la table du Québec. La Noble confrérie des Vignerons du Québec participera à cet événement. Fera-t-elle une place aux Cidriculteurs du Québec qui viennent d'obtenir une sorte de reconnaissance du cidre de glace, création québécoise.

jeudi 4 octobre 2007

Un beau livre de cuisine

Au coeur de la Petite Italie le Marché Jean-Talon est un phare. La Quincaillerie Dante est l'un de ses rayons lumineux.
Jamais quincaillerie n'a été si mal définie. Vous n'y trouverez ni clou, ni écrou, ni pied-de-biche. Mais vous y trouverez la cocotte idéalement conçue pour y cuire un rôti de biche! La Quincaillerie Dante est plus qu'une boutique spécialisée dans la vente d'articles de cuisine. C'est le magasin général des articles de cuisine. On y trouve ce que l'on cherche. On y trouve même ce que l'on ne cherchait plus.
Mais, pourquoi, dans cette quincaillerie qui n'en est pas une, trouve-t-on des fusils de chasse?
La réponse est dans le livre que vient de publier le petit-fils des créateurs de cette boutique de la rue Dante. Stefano Faita l'a intitulé "Entre cuisine et quincaillerie". Mon idée, dit-il, " était de partager mon amour de la cuisine et de la nourriture en relatant brièvement l'histoire de ma famille car les deux sont indissociables". Et c'est une belle histoire. Et c'est un beau livre de cuisine.
Visuellement attrayant, il retient l'attention à chaque page, non seulement à cause de l'illustration, mais surtout à cause des propos. Directement, simplement et, toutjours pertinemment, l'auteur présente et explique ses recettes et les choix qu'il a faits. On croit le connaitre et on le croit! Il facilite l'approche en faisant entrer le lecteur dans son armoire de cuisine, dans son réfrigérateur, dans son garde-manger...Il ne reste plus qu'à le suivre.
Le livre est préfacé par Martin Picard du restaurnt Pied de Cochon, auteur lui aussi d'un livre remarquable. Les deux font la paire
STEFANO FAITA
ENTRE CUISINE ET QUINCAILLERIE
TRÉCARRÉ