mardi 15 décembre 2009

Slow Food; Jour Terra Madre

Partout dans le monde, c'est-à-dire sur tous les continents, Slow Food a fêté son 20è anniversaire, le 10 décembre dernier déclaré Jour Terra Madre. Dans cent-cinquante pays, cent mille membres qui font partout de cette association pour la défense du "Bon, Propre et Juste" ont, à leur manière, marqué cet anniversaire. le but: "rendre aux systèmes alimentaires locaux leur juste valeur".
Le convivium Vallée de la Batiscan-Mauricie a marqué ce Jour Terra Madre au CEGEP et à l'Université de Trois-Rivières. L'éducation est au coeur des actions de ce convivium qui veut assurer l'avenir de la vallée de la Batiscan (Vallée de rêve, vallée d'espoir), en développant une agriculture diversifiée, à petite échelle et l'écotourisme. Le citoyen est interpellé. Et cela commence par les jeunes citoyens!
Ce sont les futurs diplômés en Techniques de diététique du CEGEP de Trois-Rivières qui ont participé à la célébration de cette journée particulière. Le but du projet était de "sensibiliser les professeurs et les étudiants à la notion écoalimentaire, les familiariser avec le développement économique local et les faire interagir avec les producteurs et les transformateurs locaux".
La présentation d'un menu saisonnier estival de deux semaines, bâti à partir des principaux produits offerts par les producteurs de la Vallée de la Batiscan et s'adressant aux enfants d'un Centre de la petite Enfance, était le premier volet d'un programme ambitieux. L'expertise acquise dans cette formation pourra être mise au service des producteurs et transformateurs locaux. "Éventuellement, le département de Techniques de diététique du CEGEP de trois-Rivières pourrait devenir le premier centre de référence et de consultation en transformation alimentaire artisanale et de terroir au Québec".
À l'Université du Québec à Trois-Rivières, ce sont les étudiants du programme, Tourisme, Loisir et Culture qui ont réfléchi sur un projet éco-touristique pour mettre en valeur et protégé cette rivière particulière qui prend sa source au lac Edouard et se jette dans le Saint-Laurent après avoir traversé, de chutes en chutes, des forêts, des érablières, des champs de chanvre, des champs de cultures maraîchères, de soya, d'épeautre....

Le convivium Abiti-Témiscamingue, pour ce Jour Terra Madre, a mis l'accent sur ce qui fait sa force d'intervention: le rapport étroit qu'entretiennent les cuisiniers et les producteurs. C'est donc autour d'une table qu'étaient conviés les membres de ce convivium, par Richard Labonté, cuisinier-propriétaire du restaurant L'Avantage à Val d'Or (adhérent Slow Food lui-même).
En grande première, un nouveau produit entrait dans le circuit, venant du Nord, de l'omble chevalier pêché et fumé par un pêcheur inuit à Purvirnitug. Deux caviars, le caviar d'esturgeon de M. Duranceau et le caviar doré de corégone, accompagnaient le poisson.
Au cours de cette soirée, deux producteurs ont été mis en vedette. la Ferme Lunick, producteur de pommes de terre (qui identifie la provenance et le nom des variétés mises sur le marché), récipiendaire de la Médaille d'Or du Mérite Agricole et la Ferme Cartelaine, productrice d'agneaux , nommée Agricultrice (régionale) de l'Année.

Le réseau de Terra Madre a été conçu par Slow Food en 2004 pour offrir une tribune aux petits producteurs alimentaires et les faire entrer en contact avec les chefs, les universitaires, les jeunes et les consommateurs, afin de créer un système alimentaire bon, propre et juste. Terra Madre soutient activement les modèles de production durables, locaux et à petite échelle.
Le Jour Terra Madre sera célébré, chaque année, le 10 décembre.

Aucun commentaire: