lundi 4 août 2008

RestoNote

AUBERGE DU CHEMIN FAISANT- 12, Vieux Chemin CABANO 418 854 9342
www.cheminfaisant.qc.ca

Chemin faisant...une jolie expression. Sur la route qui traverse le Temiscouata, reliant les bords du Saint-Laurent au Nouveau Brunswicik, une auberge l'a inscrite sur son enseigne. Comme les anciens relais de diligence, qui hébergeaient les chevaux, le Chemin Faisant prend soin des montures à deux roues. L'établissement est situé en bordure de la piste cyclable, l'une des mieux aménagées au Québec.
La maison, aussi belle qu'historique, bien tenue, confortable, accueillante, est une vraie auberge puisqu'elle offre le gîte et le couvert. Ou le couvert, sans le gîte!
La salle à manger a beaucoup de charme. Les tables sont belles. La cuisine est particulière.
On ne propose ni carte, ni menu, mais une série de plats regroupés sous deux appellations: les entrées et les finales. On donne le choix entre un certain nombre d'entrées et de finales. Le cuisinier rompt avec la tradition qui veut que l'on compose un menu en suivant une gradation. D'autres cuisiniers ont aussi rompu avec ce style, mais gardent un souci de l'harmonie. Même dans les menus dits "dégustation", même quand ils "déconstruisent" des plats ou font des "variations" sur un produit. Au Chemin Faisant, on balaie tout cela. Alors qu'ailleurs on réduit le nombre des éléments d'un plat, au Chemin Faisant, on les multiplie
Une entrée peut se présenter ainsi; "brochette de crevettes-glace au cari, cake de ciboulette- bisque de homard froide- gaspacho de pois verts" Ou "rouelle de lapin- haché d'agneau et saucisse- concombre au yaourt- hoummos au sésame- couscous de légumes racines-caramel au soya mi-amer". Le sucré, le salé, le chaud, le glacé,, tout se juxtapose. On est tout près de la cacophonie.
Le service propose un accompagnement de vins au verre pour chaque séquence. Malgré ce qu'en pense la sommelière, c'est peine perdue.
À la fin du service, le cuisinier passe dans la salle et se met au piano. Ce qui pourrait être charmant devient assommant. Pourvu que Claude Gingras ne mette pas les pieds là.

Aucun commentaire: