samedi 20 juin 2009

RestoNote

NEWTOWN 1476, rue Crescent 514 284 6555

Le restaurant Newtown changera de nom, peut-être, ou deviendra le Nouveau Newtown. Il changera de décor, sûrement. Il le faudra pour accueillir le tandem qui vient d'entrer en cuisine et pour que la rue Crescent retrouve une grande table.
Il est rare qu'un cuisinier et un pâtissier travaillent à quatre mains. C'est pourtant ce qui arrive quand Patrice Demers fait équipe avec un cuisinier. Cette fois, c'est avec Marc-André Jetté. Comme cela avait été le cas au restaurant Laloux qu'ils ont quitté...Go West!
Traditionnellement, de tempérament et de caractère bien différents, les pâtissiers et les cuisiniers ne partagent pas les mêmes fourneaux, pas les mêmes idées. Mais ces deux jeunes professionnels ont des sensibilités complémentaires. Chacun reste dans son domaine, mais l'un et l'autre se consultent. Avec ce résultat un peu étrange, parce que peu courant, du déroulement d'un repas où l'on passe du salé au sucré...qui n'est pas sucré, sur un mode évolutif doux et harmonieux. Un repas où l'on sent, dans chaque plat, la minutie et la délicatesse, le propre de la pâtisserie.
Une salade de haricots verts extra-fins, cuits tout juste pour ne plus être crus, avec des dés de betteraves jaunes douces, un filet de citron qui n'agresse pas, mais qui réveille, quelques éclats d'amandes et une belle portion de mozarella di Buffala. Ou bien, des crevettes fraîches de la Gaspésie, chair délicate à saveur d'amande, de tout petits grains d'un caviar noir en ponctuation et, pour accompagner, une "soupe" froide de chou-fleur, fine, légèrement onctueuse,, à peine parfumée. Ou bien des asperges de Quinn (du nom de leur producteur), traduites sans un plat végétarien avec une abondance de champignons goûteux, un oeuf poché qui coule et enveloppe, des croûtons de brioche. Ou bien, un crémeux de yaourt au chocolat blanc coiffant des dés de pomme verte, avec pistache, huile d'olive et coriandre...et c'est un dessert!

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